Comme vous le savez, nous donnons, chaque nouvelle saison, carte blanche à un(e) artiste qui « habille » nos vitrines. Cet hiver, nous accueillons Filipa Costa.
Tout commence avec une carte postale rétro de 5 copines en pulls jacquard qui descendent en file indienne une pente de neige immaculée (mais nous aurons l’occasion d’en reparler quand le moment sera venu…). En tout cas, je flânais sur Instagram en cherchant un(e) artiste qui pourrait mettre en musique notre collection d’hiver et je suis tombée sur les collages de Filipa. J’ai aimé son travail, graphique et coloré, son ton plein d’humour et son petit brin de nostalgie, il nous va comme un gant. Rencontre…
Peux-tu te présenter et présenter ton travail ?
Je suis née à Porto en 1985 et je vis et travaille comme artiste et designer à Leça da Palmeira, dans le nord du Portugal. J’ai commencé par des études d’architecte d’intérieur mais j’ai vite réalisé que ma véritable passion était l’histoire de l’art. J’ai donc obtenu mon diplôme à la Faculté des Lettres de l’Université de Porto en 2011. Le surf fait partie de l’histoire de ma famille et cette manière de « voir le monde à l’envers » m’a amenée à créer et diriger « Surf Leça », un lieu hybride réunissant surf shop, location de matériel, galerie d’art et atelier. Cette expérience a forgé mon esprit d’entrepreneuse tout en collaborant avec d’autres artistes, ce qui a nourri ma créativité de conteuse visuelle. Depuis, j’ai participé à des marchés d’art et de design, des ateliers, des expositions et diverses collaborations. J’écris également pour la plateforme internationale « The Inertia » depuis 2017 et, en 2018, j’ai intégré le collectif « Art in Fins ». Le collage fait partie de mon univers : j’aime associer des motifs totalement opposés, donner une continuité aux formes et aux lignes qui nous ramènent à un environnement exotique et fragmenté. Mes premiers collages ont été créés pour mon projet « Surf Leça » (affiches d’expositions). C’est à ce moment-là que j’ai compris à quel point ce travail m’enthousiasmait.
Ton inspiration pour Victoire ?
Tout a commencé quand Camille m’a contactée au sujet de la capsule vintage ski qu’elle développait. Cela a immédiatement fait écho à une série de collages numériques que j’avais réalisés autour de ce thème. Après plusieurs échanges où elle m’a montré certaines pièces, trois de mes œuvres ont été sélectionnées pour habiller les vitrines des boutiques Victoire. Ces collages avaient été conçus comme une ode à l’univers féminin et vintage et quoi de plus vintage que le ski ?
Comme souvent dans mon processus créatif, ces œuvres suivent un fil conducteur avec des éléments en commun : la présence de la nature et des phrases motivantes.
En parallèle, j’ai aussi créé trois autres collages, inspirés cette fois par l’univers masculin dans le même ton pour Victoire homme.
Selon toi, qu’est-ce qui relie ton travail à celui de Victoire ?
Excellente question !
En tant qu’artiste et designer, c’est la toute première fois que je collabore avec le monde fascinant de la mode, et je ne pourrais être plus reconnaissante de cette opportunité surtout de créer une telle synergie avec Victoire. Lorsque j’ai été invitée à participer à ce projet, j’ai commencé par me plonger dans l’histoire de Victoire, et j’ai immédiatement perçu plusieurs points communs.
Nous partageons une approche profondément visuelle, une véritable « culture du regard » qui se manifeste dans chaque détail de notre travail : non seulement dans la création des collections, mais aussi dans la manière dont nous associons motifs, couleurs et superpositions.
Il y a aussi cette joie, cette passion et cette originalité et cela se reflète naturellement dans notre manière de guider et de connecter avec nos clients. Cela crée une relation de confiance et d’empathie ce qui me semble essentiel aujourd’hui.
Quelles sont tes actualités, où pourra-t-on te retrouver ?
Mon esprit ne s’arrête jamais je crée et je me réinvente en permanence…
En ce moment, je travaille sur plusieurs projets : des collages (faits main et numériques), des dessins, et j’expérimente de nouveaux formats et dimensions. Je collabore avec quelques concept stores de Porto, comme Com Sotaque Vintage Store, Domus Arte ou Maisena, et j’ai aussi envie de présenter mon travail dans d’autres villes, au Portugal et à l’international. J’aime beaucoup le contact avec le public, c’est pourquoi les marchés de rue, comme Urban Market ou Ohana, sont essentiels pour moi : ils me permettent de voir comment les gens se connectent à mon univers.
Pour l’instant, on peut découvrir ou acquérir mes pièces (et me contacter, je suis toujours ouverte aux collaborations) via mon Instagram @byfilipacosta. Et très bientôt, je lancerai ma propre boutique en ligne.
Merci Filipa et bon week-end,
Camille