Vous n'avez sans doute pas échappé à la polémique du moment : l'installation du géant chinois Shein au BHV et dans certains Galeries Lafayette.
Je ne connais pas Shein mais je me rends bien compte que ça ne tient finalement qu’à un fil (ou deux).
1/ La chance d’avoir des enseignants assez responsables pour m'éviter cet achat inutile sous prétexte de kermesse de fin d'année
2/ Celle d’être mère de deux garçons…
Je profite de l’occasion pourtant pour vous faire un petit point matière. Ce que vous trouvez chez Shein : polyester, polyamide, acrylique… sont des fibres synthétiques fabriquées à partir de pétrole. Inépuisables, elles permettent la réalisation de vêtements à la chaîne au moindre coût (si ce n’est — et pas des moindres — le coût écologique). Voilà, entre autres, le secret des minis prix façon « Fast — and Furious — fashion ».
En face, il y a les fibres naturelles : coton, laine, lin, cachemire, soie... qui se récoltent, se lavent, se tissent, dépendent du climat, des récoltes, du savoir-faire… bref, des hommes. Comme Lanificio Bottoli, par exemple, la maison italienne qui nous fournit des draps de laine pour nos manteaux. Installée à Vittorio Veneto, au pied des Dolomites, Ettore et sa famille perpétuent un savoir-faire d’exception depuis quatre générations. Ou encore les maisons Albini et Canclini qui existent depuis plus d’un siècle et tissent nos tissus de chemises.
Vous l’aurez compris, chez Victoire, cela fait plus de 60 ans que nous croyons qu’un beau vêtement, c’est avant tout une matière d’exception, qui dure, se patine et vit. D’ailleurs, nombreux d’entre vous portent encore des pièces « d’archives » qui n’ont pas pris une ride. C’est cette qualité qui rend notre mode intemporelle, capable de traverser les saisons… et les générations.
Alors oui, notre mode a un prix — celui du temps — mais c’est bien ce qui lui donne de la valeur.
Bon week-end,
Camille