ON PARLE DE VICTOIRE...

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Certains lieux sont imprégnés de souvenirs. Y remettre les pieds, c’est faire un voyage qui nous projette à la vitesse de la lumière dans notre mythologie personnelle. Et si ça nous ramène dans notre jeunesse, c’est fabuleux, l’endroit se pare pour toujours d’une aura enchantée.

C’est ce qui m’est arrivé cette matinée de septembre caniculaire où je suis partie rencontrer Camille Riboud, la nouvelle Directrice Générale des boutiques Victoire. En descendant la rue Montmartre pour la retrouver dans son appartement de la rue du Mail, j’ai été envahie par une série de flashbacks.

Le quartier de la place des Victoires agit sur moi comme un filtre nostalgique, une véritable madeleine de Proust.

J’ai 20 ans et des poussières. Sur le chemin du retour de la fac, deux heures pour flâner. Je sors du RER, station les Halles, je monte 4 à 4 les escaliers mécaniques, en route pour le parcours balisé. Direction la rue du Jour, je suis aimantée par deux pôles : la boutique Agnès B pour lorgner sur la dernière couleur de l’iconique cardigan pression, la Droguerie pour me laisser hypnotiser par les milliers de perles multicolores qui narguent mon incapacité manuelle. Je ressors dans la rue de la Coquillère, pour retrouver mon amie Marion rue Hérold devant l’Eclaireur (rdv pris la veille sur téléphone fixe). On remonte place des Victoires pour déambuler dans la boutique Kenzo : je rêve d’un jean brodé à fleurs, elle rêve d’une veste à fleurs, parce que toutes les stars de la fac ont un truc à fleurs de chez Kenzo, mais en fait on n’aime pas les fleurs et c’est trop cher, alors on quitte la boutique en exhalant nos regrets. Marion me pince le bras, on vient de croiser Inès de la Fressange la star des podiums, Dieu qu’elle est grande, Dieu qu’elle est chic, Dieu qu’on est insignifiantes. L’uniforme jean 501 + Tee shirts Fruit of the Loom + veste chinée aux puces nous ravale au rang de clones, mais hélas, Zara et H&M sont loin d’être nés ! Marion me dit viens on va faire un tour chez Victoire, après on ira prendre un thé chez Ventilo…
Je soupire… Victoire, la plus belle boutique multimarque de la place éponyme, inaccessible, élégantissime, impertinente, colorée, foisonnante, irrésistible…

La grande époque. Camille m’a dit que selon son père Gilles Riboud, la place des Victoires dans les années 80, c’était New York du temps de Andy Warhol. Je confirme.

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